Un abcès… au bassin d'œillets
Qu'aurais-je dû dire ?
Que, malgré la propension au verbiage qu'on connait aux speakers arabes, malgré leurs prouesses professionnelles en matière de remplissage du vide par la parole, je suis incapable d'animer une conversation de quelques minutes, le temps de prendre un dîner ? Que je ne suis pas la personne qu'il faut pour accompagner un homme étranger, paisible, considéré comme l'invité de la famille dans son ensemble, afin de lui donner de nous l'image d'une famille généreuse, bienfaisante hospitalière et accueillante ? Qui l'aurait cru ?
Qu'aurais-je dû dire ?
Que moi, monsieur Courgette De Potiron, travaillant dans la station de télévision des Aubergines sauvages dans l'Etat frère des Navets et rentré par pur hasard, en congé de quelques jours, pour affaire privée, je n'ai pas le temps pour ce genre de missions protocolaires débiles ? M'avait-on jamais vu snober qui que ce soit ? Avais-je refusé, une seule fois, de mettre la main à la pâte pour aider en quelque affaire, aussi futile qu'elle soit ?
Quelle réponse aurais-je dû donner alors à Omar, mon cousin maternel, qui m'avait choisi entre tous pour accomplir cette pénible tâche ?
comme s'ils n'étaient venus que pour piétiner les œillets que j'avais passé toute l'après midi à planter et à arroser
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Un vrai bâtard fils de bâtard, Omar, mon cousin maternel, sauf mon respect pour ma tante !
Il avait toujours su dans quelle grotte le diable cachait ses maudits enfants. Au moment où j'avais les yeux attirés par ces petits pieds qui foulaient mes œillets, comme s'ils avaient pour mission de m'écraser le cœur, Omar, lui, était juste derrière moi. Il me tournait le dos et était en plein débat avec des hommes des Qmira, famille de sa femme. Et pourtant, il vit à travers mes yeux tout ce que j'avais vu, et entendit à travers mes oreilles tout ce que j'avais entendu. Il se tourna soudain, me tint par les épaules et me dit en rigolant :
- Qu'est ce que tu as "Fakh" ?
Je manquai foncer sur lui pour lui infliger une correction. Mais, par respect pour les versets de la sage invocation qu'on psalmodiait à l'intérieur de son foyer, je dus renoncer à lui renvoyer son injure, en présence des invités venus assister au "khatm"* du Coran, à l'occasion des fiançailles de sa fille. Aussi lui répondis-je en moi-même :
- "Fakh" ? Rejeton de chiens, va !"
Un vrai chien fils de chien, Omar, mon cousin maternel, sauf mon respect pour ma tante !
Sinon, qu'est ce qui lui rappela, en ce moment précis, ce surnom avec lequel personne d'autre que lui ne m'avait jamais appelé, et qui remontait à plus de trente ans ? Je lui répondis par le sourire de quelqu'un qui n'avait pas compris ses allusions :
- Que veux-tu que j'aie ? Rien du tout ! Heureux, exactement comme tu l'es, de voir Zohra se fiancer… Enfin, je veux dire ta fille, Mayya .
- Zohra, pauvre "Fakh" ? Je n'ai nullement besoin de lire directement sur ton visage pour sentir ton embarras
- "Embarras ? Espèce de malfaiteur va !"
Ainsi lui répondis-je, mais encore une fois en moi-même. Quant à lui, il ne daigna même pas attendre ma réponse. Pressant le pas, il s'en alla accueillir "Essi Makhlouf", venu spécialement de Palerme, avec ses enfants et sa femme dont personne ne distingua que des lunettes solaires scintillant, en pleine nuit, sous le noir en coton ample qui enveloppait tout son corps.
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Un vrai maudit Satan fils de maudit Satan, Omar, mon cousin maternel, sauf mon respect pour ma tante !
Il connaissait toute l'histoire du début à la fin. voyant la voiture de Makhlouf le cochon, avec sa plaque d'immatriculation italienne, stationner juste devant chez nous, à l'endroit précis réservé à ma voiture, voyant aussi ses trois porcins d'enfants descendre de la portière arrière tout turbulents, comme s'ils n'étaient venus que pour piétiner les œillets que j'avais passé toute l'après midi à planter et à arroser, afin de me délecter de leurs senteurs quand je serais de retour, l'été prochain, il se remémora, en un clin d'œil, tout le vieux film, à la même vitesse du déroulement de ce même film sur l'écran de ma mémoire.
Je ne reproche pas à Omar, mon cousin maternel, d'avoir senti mon embarras quand cette voiture en particulier stationna là bas, ni d'avoir capté, grâce à son sixième sens, les vibrations de superstition provoquées en moi par ce qui arriva à mon bassin d'œillets, au moment où cette ample couleur noire traversait mon champ visuel, ni qu'il partagea par télépathie tout ce dont je m'étais rappelé en ce moment précis. Mon cousin était, en effet, mon confident, pendant tous ces jours où j'avais déserté tout le quartier du Rbat pour "habiter", quasiment toute la journée, le quartier des tripolitains. Mais ce que je lui reproche, c'est d'avoir fait exprès de faire abstraction de mes sentiments, se comportant comme si de rien n'était :
- Je vous présente Si Fakhreddine Dziri, mon cousin maternel… trop connu pour être présenté. Quand nous étions jeunes on l'appelait "Fakh", comme qui dirait piège… Je suis certain que vous regardez ses émissions sur la nouvelle chaine du golfe. Ou bien seriez vous dans l'impossibilité de la capter à Palerme ?
- "Dieu te prive de sa Baraka, Omar, mon cousin maternel" avais-je répliqué, à nouveau dans mon for intérieur, avant d'ajouter à haute voix et avec mon sourire de speaker professionnel : "Je ne suis pas si connu que cela. Je présente une émission culturelle insipide aux yeux de cet ignare qui me sert de cousin maternel. Et je ne crois pas qu'elle soit suivie par les non spécialistes. Que dire alors des gens d'Europe… Toujours est-il que je suis enchanté de faire votre connaissance, "Essi Makhlouf" !
"Dieu te prive entièrement de sa Baraka, Omar, mon cousin maternel", avais-je répété, encore une fois, en mon for intérieur. Ainsi, monsieur Ail De L'oignon devint-il mon voisin intime. Ce débarqué de Palerme, avec son ventre pastèque, son nez semblable à un poivron farci et sa bouche rappelant Ghar Essaoud*, sans une dent qui en empêcherait l'accès ni un fond qui renverrait l'écho d'une pierre qu'on y lancerait.
Ainsi donc, ce monsieur Persil, était-il déclaré hôte cinq étoiles, alors que je fus, moi, désigné officiellement comme son accompagnateur personnel. Moi, accompagnateur de ce paon fier de sa voiture achetée à la casse de Palerme, après avoir servi au tournage du film " Le mafiosi immigré" ???
Rusé fils de rusé, Omar, mon cousin maternel, sauf mon respect pour ma tante !
Chaque fois qu'il veut montrer son mépris envers quelqu'un, il le couvre démesurément d'honneur. Aussi installa-t-il "Essi Makhlouf" près de moi, pour l'éloigner de tous ses autres invités. Il nous réserva deux chaises triées à la volée et une table en bois prévue pour rester hors de portée de tout autre invité que nous.
Ainsi avait-il décidé, à l'occasion des fiançailles de sa fille avec le plus jeune frère de l'épouse de ce dauphin terrestre appelé "Essy Makhlouf", de réserver une partie de la place de la Houma aux êtres de son espèce et de me confier, en tant qu'immigré moi-même, la mission de veiller à leur confort.
"Dieu te prive totalement de sa Baraka, Omar, mon cousin maternel"… C'est tout ce que j'avais à dire en moi-même, ajournant tout discours à plus tard, quand la fête serait finie.
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- Je sais que la famille Makhlouf est bien connue, ici, chez vous, mais, moi, je ne suis pas autochtone.
Ainsi m'interpella "Essi Makhlouf" quand il vit le silence se prolonger sans que je n'entame avec lui la moindre discussion. Quelle étiquette ce souillé voulait-il me coller ? Il devait surement penser que je faisais partie de ces débiles mentaux atteint de xénophobie chronique, et ils sont légion !
Devais-je lui dire que si je pouvais détester toutes les gens je ne détesterais jamais les algériens ? Devais-je lui expliquer que mon nom "Dziri" comme on le prononçait ici ou "Jaziri" comme il était écrit dans ma carte d'identité n'était que la déformation "d'Algérien" ? Devais-je lui donner l'exemple de mon documentaire sur "le patrimoine musical au Maghreb Arabe", dans lequel je trahissais, aussi bien quantitativement qu'à travers le commentaire, mon franc penchant pour l'école de Constantine ; ce qui me valut les réactions défavorables des critiques, en dépit de ma parfaite connaissance du "malouf" tunisien et de mon amour pour le "Gharnaty" marocain ?
Je faillis ouvrir avec lui ce dossier dont il ne pouvait connaître ni l'accès ni la sortie. Je faillis même lui dire clairement, en deux mots, que ce qui me gênait n'était aucunement sa nationalité algérienne, mais sa propre personne et le genre d'enfants impolis qu'il avait. Mais je me contentai d'un sourire professionnellement courtois et lui répondis d'une phrase aussi courte que la sienne:
- Moi aussi j'ai trouvé la famille "Jazairi" très connue là bas, dans le golfe. Et pourtant j'y suis toujours étranger et insiste pour n'être pas pris pour un autochtone.

Et je revins tout de suite à mon silence et à mes souvenirs en rapport avec le pot d'œillets
Et je revins tout de suite à mon silence et à mes souvenirs en rapport avec le pot d'œillets. Celui-là que Ferid Weld Laajel avait prétendu avoir volé, pour moi, lors d'une aventure nocturne qui l'aurait conduit des toits de leur maison au patio de la maison adossée au rempart.
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Le silence se poursuivit encore longtemps entre nous. On nous servit à manger. "Essi Makhlouf" commença à avaler le couscous et les "Smassem"* de viande, se servant, à plusieurs reprises, davantage de sauce et de piment piquant. Le tout en ne quittant pas des yeux mon assiette, constatant que je n'en avais presque rien mangé.
Allait-il croire que j'étais là pour lui compter les cuillères et non pour lui tenir compagnie en vue de l'encourager à manger davantage, comme nos traditions d'accueil nous l'imposaient avec nos invités de marque. En effet, il commença à se tortiller sur sa chaise exprimant son embarras avant de se décider à rompre le silence par une question :
- Comment ça va ? Tu te sens bien, copain ?
- Si, si, tout va bien ! dis-je…
Puis je revins, encore une fois, à mon silence et à mes souvenirs. Que voulait-il que je lui réponde ? Aurais-je dû lui dire en toute clarté que le stationnement de sa voiture à la place de la mienne et la préméditation de ses enfants de piétiner mon bassin d'œillets avec leurs petits pieds avaient allumé en moi un feu de Géhenne ?
Etait-il prêt à écouter l'histoire de mon amour pour les œillets depuis le jour de mon égarement derrière un pot porté dans un couffin par une main teinte de henné ?
avait-il le courage d'apprendre ce qui inspira à Omar, mon cousin maternel, de me surnommer "Fakh" faignant de reprendre le début de mon prénom, mais cherchant, en fait, à me rappeler la "bastonnade des profanateurs de sépultures" à moi infligée par Habib Weld Qmira, le jour où j'étais tombé dans ses filets et où il m'avait poursuivi depuis le quartier des Tripolitains et jusqu'aux fin fonds du quartier du Rbat pour me casser ce même pot sur le dos ?
Combien de fois "Essi Makhlouf" me posa-t-il la même question pour entendre de moi la même réponse : "tu te sens bien copain ? " … "Si, si, tout va bien !" ?
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- "Si, si, tout va bien "Essi Makhlouf" … Je dis bien "Si, si, tout va bien "Essi Makhlouf"!
Ainsi avais-je répondu cette fois-ci. Et il se pourrait même qu'une certaine tension fut perceptible dans ma déclamation ! Ce fut bien malgré moi. Aucune affaire n'accaparait mon attention, en ce moment là, autant que l'histoire de mon amitié éphémère avec Farid Weld Laajel. Ce fut, à cet époque un sot garçon qu'on pouvait facilement rouler. Et comme il habitait dans l'impasse Qmira au quartier des tripolitains, j'avais provoqué avec lui une bagarre pour, tout de suite, m'en excuser et devenir son ami intime, obtenant du coup le droit d'accéder, quand je le voulais, à leur toute profonde impasse, aux deux seules maisons bien enfouies au fond, et d'en sortir quand je le désirais, rencontrant, aussi fortuitement que je le voulais, celui que j'aurais planifié de rencontrer… par pur hasard !
Ce fut une amitié au forceps qui s'acheva par une bagarre mémorable qui eut lieu dans le champ d'oliviers jouxtant le lycée des jeunes filles et lors de laquelle j'avais provoqué la chute de la dernière dent de lait qui restait dans la bouche de Farid. Car j'avais découvert qu'Habib Weld Qmira avait tout arrangé avec lui pour me poser le piège du pot des œillets.
Il m'assura qu'il avait volé le pot pendant la nuit et qu'il me l'avait apporté sans que personne ne s'en aperçoive. Ce jour là, il reçut de moi, en récompense, la première cigarette qu'il avait appris à fumer. Dès le lendemain, il vint prétendre que la fille aux mains teintes de Henné s'était aperçue de la disparition de son pot, qu'elle avait tout compris et qu'elle me demandait de le lui rendre tout de suite en le cachant dans l'endroit entre nous convenu, à l'entrée de l'impasse, pour qu'elle vienne le récupérer et évite la bastonnade qui la guettait.
Ainsi se referma sur moi le piège de son frère Habib qui apprit tous les détails de l'histoire du pot, en lisant une lettre trouvée dans le cahier de sa sœur. J'abandonnai le pot, ce jour là, et courus de toute la vitesse que je pouvais. Mais Habib, qui était plus rapide que moi, arriva à me rattraper avant que je ne dépasse l'impasse Ennasrya pour atteindre notre impasse. Et ce qui devait m'arriver arriva.
*****
Quand Essi Makhlouf me posa encore une fois la même question, je fis exprès de l'ignorer complètement afin qu'il comprenne que je n'avais absolument aucune envie de converser avec lui. Mieux, je m'étais mis dans la tête de préparer une réponse qui lui dévoilerait tout et qu'advienne ce qui adviendrait. Et ma réponse devait d'être courte, expressive et directe.
Je commençai à en imaginer chaque phrase et à la répéter en mémoire pour n'avoir pas de difficultés de prononciation dans le cas où "Essi Melon" oserait me poser encore une fois sa question :
"Ecoute bien "Essi Makhlouf", luis dis-je en moi-même, sache que, si c'est toi qui tiens officiellement lieu de beau frère pour Si Habib Qmira, l'affaire du piège est maintenant totalement oubliée et celui qui te tient compagnie en ce moment est considéré comme son meilleur ami. Et si c'est toi l'époux légitime de Zohra Qmira, c'était plutôt moi qu'elle voyait dans ses rêves et c'était plutôt sur mes promesses à moi qu'elle avait choisi de construire tout son avenir.
Sache aussi, Essi Makhlouf, que les mains teintes de Henné étaient les siennes, que le pot aux œillets qui me conduisit jusqu' au quartier des tripolitains se trouvait dans son couffin à elle, que mon célibat qui se prolonge encore aujourd'hui n'est que le tribut de ma fidélité à un serment que nous avons prêté ensemble et que mon amour pour les œillets n'est que le prolongement de mon amour pour elle.

mon amour pour les œillets n'est que le prolongement de mon amour pour elle
Mieux, quand tes trois enfants se mirent, tout à l'heure, à piétiner mon bassin d'œillets, j'avais souhaité que ces minuscules petits pieds eussent été par moi engendrés. Et, quand je vis celle qui traversait les cercles des hommes, enveloppée dans son éternel deuil sur les rêves de notre jeunesse… je la vis dans mon imagination, qui se frayait son chemin dans la foule des hommes à visage découvert, à rêves découverts et à ambitions découvertes, exactement comme elle me l'avait promis lors d'une visite courageuse qu'elle avait effectuée à notre maison au quartier du Rbat pour exprimer son soutien à la victime du piège de son frère et exactement comme il conviendrait à madame Dziri d'être : une volonté libre et une action constructive dessinant un horizon meilleur pour un lendemain en devenir."
Même avec des expressions puisées dans le registre poétique de la gauche langue de bois, ma tirade me plut, parce qu'elle exprimait sincèrement mes sentiments et mes convictions.
Un long moment se passa pendant lequel j'étais occupé à répéter plusieurs fois ma réponse en mémoire observant comment Essi Makhlouf épluchait habilement son orange. Il avait une manière "artistique" de le faire dont je ne le soupçonnais pas capable. Quant à moi, j'étais à la fois prêt à dire ma tirade comme si j'étais devant la caméra et terrifié à l'avance par ce qui pouvait arriver s'il allait s'aventurer à poser à nouveau sa question.
Et ce que je craignais arriva :
- Alors ça va, copain ?
L'horizon s'assombrit devant moi. Je pris mon courage à deux mains et lui lançai :
- "Me croiriez-vous si je vous disais qu'en ce moment précis je suis en train de souffrir très fortement ? Et…."
Soudain, tout ce que je m'étais préparé à dire s'envola et fut enveloppé par l'oubli.
- Dieu fasse que tout aille bien, … allez, mon frère, parlez ! Pourquoi vous êtes vous tu ? Evacuez tout ce que vous avez sur le cœur… Où est-ce que vous avez mal ?
- J'ai un abcès, Essi Makhlouf… Un abcès dans mon bassin d'œillets…"
Il écarquilla les yeux d'étonnement. Je rapprochai ma bouche de l'oreille qu'il me tendit et sentis une envie folle de la lui mordre, comme pour me venger de la façon que la vie avait de mettre en miettes les rêves de la jeunesse. Mais je finis par lui chuchoter tout doucement :
- "Ne soyez pas étonné, Essi Makhlouf. Dans nos traditions, au Rbat, nous appelons encore blancheur le charbon et le sel bénéfice. Et, par l'expression "bassine d'œillets" nous désignons encore la zone innommable du corps de l'homme."
Ainsi n'avais-je rien dit et rien divulgué de mon secret. Et que "Essi Makhlouf" comprenne ce qu'il veut, si un jour il poussait l'insolence au point de poser la question à un Weld Rbat* connaisseur et que ce dernier lui réponde que cette expression n'avait jamais existé dans le dictionnaire de notre quartier.
Le Haikuteur – Monastir
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*- Si devant un nom est une marque de respect, et "Essi" est la façon dont "Si" est prononcée par un algérien – "Khatm" veut en principe dire lecture de tout le saint Coran, mais, à Monastir, c'est devenu une petite fête au cours de laquelle on lit une partie du saint livre pour la baraka. A Tunis on appelle la même fête "Hezb Ellatif" - Ghar Essaoud est une grotte profonde et étroite où la croyance populaire monastirienne veut que "la chance" de chaque jeune fille (lire son lot pour le mariage) dort. Dès qu'il se réveille elle est demandée en mariage - "Smassems" gros morceaux de viande - Weld Rbat : un enfant du quartier du Rbat.