jeudi 8 janvier 2009

La Boussole de Sidinna / 15 Des ailes pour un papillon en feu, ter

Mon année sur les ailes du récit (45/53) La Boussole de Sidinna (15/23) – 09 janvier 2009

Chemin second :

Des silex sur les dunes

Orientation cinquième 3 :

Des ailes pour un papillon en feu, ter

" Le rapport de ceci avec le réel est pure imagination" – Le Haïkuteur

Fini le rêve, fini.
C'est vrai que je ne sais plus comment mes rêves commencent ni comment ils se terminent. Mais le rêve est bien fini.


Fini le rêve-horizon, que j'ouvre volontairement en me laissant emporter par le sommeil, ou en m'évadant de mon réel vers un monde de mon imagination. Fini le rêve-abri, duquel je ne sors qu'à la levée du jour, sur insistance de mon environnement immédiat, ou lorsque le réel se fait envahissant et impose le dictat de sa routine quotidienne, me faisant miroiter l'espoir d'une possible éclaircie.
Fini le rêve, fini. Mais je suis loin de m'installer dans un éveil où se trouvent des repères clairs. Loin de renouer avec un réel qui a de quoi m'attirer, me provoquer ou même m'agresser. Mais si le rêve est fini, c'est pour que, sans répit, se relaient les cauchemars. Des cauchemars du réel qui investissent mon sommeil. Des cauchemars de mon sommeil qui se propagent dans la sphère du réel. Ils s'enchevêtrent dans un enchainement interminable. Nul éveil de celui-ci, nul retour de celui-là. Un cercle qui ne finit que pour recommencer.
Fini le rêve. Fini cet être narratif que je pouvais maîtriser à la réception comme à la restitution. Finie cette construction dramatique bien structurée, avec une porte d'entrée, une porte de sortie et une issue de secours, me permettant de m'en éloigner un peu, pour observer, pour me souvenir, pour raconter. Pourquoi et comment ai-je perdu la maîtrise de mes rêves ? Pourquoi et comment en suis-je arrivé à dégringoler d'un cauchemar à un autre cauchemar puis à mille autres encore ? Pourquoi dois-je toucher le fond, sans trouver en moi la moindre volonté de ressurgir.
Peut-être est-ce une idée absurde, mais tout cela n'est-il pas parce que je me trouve coupé de toutes mes femmes ?
Je tends l'oreille aux battements de mon cœur et entends, tout de suite, l'écho de ma mésentente avec Aïchoucha. Je l'ai invitée à mes rêves. Je lui ai écrit un email pour qu'elle m'y rejoigne, mais elle parait heureuse de ce silence radio. Affecté par cette absence inexpliquée, aveuglé par cette maudite liasse de billets à moi laissée par Yassine Bellaghnej, j'ai dû vite oublier que je lui devais fidélité à vie et me suis précipité dans l'adultère jusqu'à être pris en flagrant délit avec une putain professionnelle.
J'éprouve le manque de Bbé Sabriya, à laquelle je confiais, pendant la journée, tous mes secrets et toutes mes craintes. Elle me les gardait précieusement, ne sortant jamais de son mutisme éveillé et, la nuit venue, je la rencontrais dans mes rêves et elle m'entretenait du dit et du non dit. Mais voici qu'entre elle et moi se dressent des montagnes et des dunes, coupant entre elle et moi tout contact, même dans le songe.
Je ressens le mal de Beb-Tounes, de l'impasse Brikcha, de la tendresse de ma petite maman. Mais je vois s'étendre entre Khadouja Jaïed et moi des distances que je ne sais comment effacer ni comment franchir. J'ai le mal de ces matins où "Di Jay" se tenait assise au bord de mon lit, me demandant de raconter mes rêves et me les interprétant de cette façon dont elle détient seule le secret et qui avait le mérite de me retenir à la vie.
Quant à Sawana, elle ne se manifeste plus que dans la peau d'une chienne enragée, les yeux en feu et les canines bien aiguisées. Comment lui faire confiance ?


Pour qui me réveillerais-je, alors ? A qui confier cet incendie qui me brule les trippes ? Et comment demeurer enclin à rêver d'un lendemain qui me sortirait de ce tunnel ? Comment s'étonner, alors que je touche le fond du fond, perds ma capacité de concentration et ne peux suivre les événements de mon cauchemar qui défile à une vitesse destructrice ? Comment ne pas prendre, alors, l'obscurité pour la lumière, l'ignorance pour le savoir, la nuit pour le jour, le feu pour l'eau et la haine pour de l'amour ? Comment s'étonner que je choisisse pour ami mon ennemi et pour protecteur mon bourreau ? Comment s'étonner que je m'instille dans les yeux du vitriol, lorsque je ressens le besoin d'une vision plus claire ?
*****
… Les yeux bandés, je suis couché sur une civière. Je ne sais pas d'où m'est venue cette blessure à la tête, ni comment je suis arrivé ici, ni encore qui a couvert ma nudité avec cette Jebba en toile qui ne m'appartient pas.
- Chchut… Bonjour frère. Que ta journée soit de dattes et de lait. Personne ne dois nous entendre. Réponds par chuchotement.
- Bonjour.
- C'est toi Mohamed Lamjed Brikcha, n'est-ce pas ?
- Oui, c'est bien moi. Mais qui vous l'a dit ? J'ai perdu mon portefeuille et je n'ai décliné mon identité à personne !
- Chchutt… Noble et issu de la noblesse. Le mal n'est pas de se tromper mais de ne pas se repentir. Et toi, tu t'es bien repenti, n'est-ce pas ?
- Repenti, moi ? Oui, oui bien sûr que je me suis repenti. Mais où suis-je, donc ?
- Pour l'instant à l'hôpital, mais après moins d'une heure, tu seras au sein de ta famille et parmi tes proches. N'aimes-tu pas l'Irak spolié ?
- L'Irak spolié ? Ah oui bien sûr que j'aime l'Irak ! Et je n'aime pas du tout qu'il soit spolié. Mais…
- Chchut… Noble et issu de la noblesse. Unique est ta passion pour le sacrifice et unique ton amour pour l'Irak. N'es-tu pas l'auteur du poème sur l'Irak dont le début est : "J'aime l'Irak comme personne n'aime l'Irak" ?
- Si, si, mais ce n'était qu'un petit essai que j'avais composé en état d'ivresse. Comment ce poème vous est-il parvenu et comment avez-vous su que j'en étais l'auteur ?
- Chchchut… modeste et issu de la modestie. Peu importe comment il m'est parvenu, l'essentiel est de savoir que son écho est arrivé jusqu'en haut de la pyramide. Je vous félicite, Mohamed, mon frère, d'avoir gagné la confiance du sommet de la pyramide.
- Je reconnais que c'est la première fois que j'entends parler de cette pyramide. Mais c'est un véritable honneur que l'écho de mon poème parvienne à son sommet. Dites-moi, que m'est-il arrivé au juste pour que l'on m'ait amené à cet hôpital ? Dois-je être ramené en prison après ma guérison ?
- Chchchuttt… Ne parle plus de prison, frère, et n'aie aucune crainte. Tu n'iras pas en prison. Et puis la blessure que tu as à la tête ne nécessite pas hospitalisation. Les agents de gardiennage de l'hôtel te conduisaient effectivement à la voiture de police. Ils t'avaient pris en flagrant délit dans une suite affectée à la débauche. Mais l'écho de ton poème avait précédé ta débâcle et tu as bien mérité d'être sauvé.
- Sauvé ? Vous voulez dire sauvé des gardiens de l'hôtel ?
- Chchuttt… Nous sommes tous susceptibles de nous tromper, Mohamed. Le sommet de la pyramide t'a reconnu, dès que l'écho de ton poème lui est parvenu. Il est, paraît-il, un enfant du pays ou un ancien camarade d'école. Alors il a spécialement chargé notre grand frère de te détourner, de la voiture de police vers l'ambulance. Félicitation Abou Al Majd, félicitations.
- Pourquoi serais-je à féliciter ? pour la voiture de la police ou pour l'ambulance ? Ah, je crois que j'ai, à nouveau, perdu la mémoire.
- Chchuttt… Mais pourquoi dis-tu cela ? Dis plutôt que tu t'es réconcilié avec ta véritable mémoire et es devenu apte à la traversée.
- Apte à la traversée ! Ah, bien sûr que je suis apte à tout, moi, même à la traversée ; mais à condition que quelqu'un se rende compte de mes dons. Dites-moi, cependant, de quelle traversée me parlez-vous, au fait ?
- Chchchuttt… Nous attendons tous de traverser là où nous préparerons à nos ennemis tout ce qu'il faut de force et de chevaux.
- Ah bon ! Mais le problème c'est que je suis maigre, moi, et qu'en plus, je ne sais pas monter à cheval.
- Chchuttt… Noble et issu de la noblesse. Vous vivrez modestement quelques jours et vous serez un vrai dur. Vous êtes intelligent et vous allez tout apprendre très vite. Alors félicitations Mohamed, mon frère. Certains de nous attendaient depuis toute une année afin de mériter l'honneur de la traversée. Et toi, tu as été choisi par notre grand frère dès le premier jour.
… Noble et issu de la noblesse ? Je durcirai vite ? Oui, mais intelligent, je ne le suis plus. Les yeux bandés, je suis couché sur une civière. La blessure de ma tête est légère, mais très profonde est celle de mon âme. Je ne me rappelle pas comment je suis arrivé ici, mais je suis redevable à celui qui a couvert ma nudité avec cette Jebba de fortune et qui m'a détourné de la voiture de police vers l'ambulance. Je traverserai, bien sûr. Et pourquoi ne traverserais-je pas ? Puisqu'il le faut ! Ne vaut-il pas mieux traverser qu'aller en prison ? Ne vaut-il pas mieux traverser que tourner en rond ? Pour l'instant, je ne comprends rien de ce cauchemar. Mais, je comprendrai bien plus tard, lorsque j'aurai traversé avec les autres. Ou bien est-ce mon destin de vivre, jusqu'à la fin des temps, des cauchemars que je ne comprendrai jamais? Pince-moi, petite maman… Ou bien aurais-tu choisi, toi aussi Di Jay, de me lâcher, au point que je n'arrive même plus à obtenir de toi que tu me pinces ?

*****

Où suis-je ? Où m'emmenez-vous? Où est le Nord et ou est le lever ? Où est le Sud et où est le coucher ?
…Les dunes de sables se forment tels des dômes semés par le vent à perte de vue. De l'horizon à l'horizon, le sable se meut en vagues sous la voute céleste. Le soleil se couche. L'appel à la prière rassemble et aligne tous les groupuscules qui marchaient dispersés, pendant que s'apaise incendie du coucher qui s'éteint petit à petit. Et la voute céleste se teint d'un bleu sombre et profond parsemé d'étoiles s'illuminant au dessus de nos têtes, tels des diamants qui se recueillent avec les prieurs sur terre, louant Dieu, le créateur de la beauté de lumière et d'obscurité. Dieu est le plus grand. Dieu est le plus grand. Il n'y a de Dieu que Dieu.

Où avez-vous trouvé tout ce bois ?
L'argent du pétrole, les gars, l'argent du pétrole ! (1)
… Ce soir est Achoura et demain sera encore Achoura(2)… Nous marchons durant la journée sous le soleil brulant afin de nous purifier. Et, quand vient la nuit, nous entassons du bois et allumons un feu dont la hauteur des flammes est inégalable
.


... L'argent du pétrole, les gars, l'argent du pétrole !
… Comment pourrais-je sauter, les yeux bandés, au dessus de ce feu géant ? Comment pourrais-je, alors que le monde est sombre, ténèbres, voir où mettre les pieds?
- Chchchtt… tais-toi Aboul Majd. Que la pierre s'abatte sur les mécréants… La lumière est dans nos cœurs, frère.
...Dieu est le plus grand. Dieu est grand, très grand… Qui a le cœur en paix, prie pour l'envoyé de Dieu… L'argent du pétrole, les gars, l'argent du pétrole ... Khamssa We Khamis. Présence est Mohamed et absence est Ibliss... Dieu est grand, très grand. Dieu soit loué, beaucoup loué !
… Gloire au bon vieux temps, notre passé auquel il faut revenir et qui est la seule voie de salut… Dieu est le plus grand. Dieu est le plus grand…
… L'argent du pétrole, les gars, l'argent du pétrole ! Et que s'élèvent les flammes… Maudit soit un présent dont le passé est meilleur… Anéanti soit un avenir qu'il vaut mieux bruler qu'attendre qu'il passe sans jamais prendre conscience de son avènement...
… Khamssa We Khamis. Présence est Mohamed et absence est Ibliss... L'argent du pétrole, les gars, l'argent du pétrole ! … Dieu est le plus grand. Dieu est le plus grand. Nous sommes tous prêts au sacrifice pour l'Irak. Prêts au sacrifice pour Al-Hussein. Nous te pleurons, Al-Hussein.
- Mais comment pourrais-je voler sans avoir des ailes ?
- Vas-tu te taire, Aboul Majd ? Lamente-toi avec nous, lamente-toi. Dis "nous te pleurons Al-Hussein" et assez de questions. Comment t'a-t-on choisi pour la traversée alors que tu ne connais même pas Al-Hussein ?
- En vérité je connais Al-Hassen, le cousin d'Aichoucha qui a survécu, mais son jumeau Al-Hussein, je ne l'ai jamais connu. On dit qu'il est mort avant l'âge du sevrage. Mais pourquoi me lamenterais-je sur lui, alors qu'il n'est même pas un parent éloigné ?
- Tais-toi Aboul Majd, tais-toi ! Que la pierre s'abatte sur les mécréants. Aide-nous au moins par ton silence, si tu veux sortir de ce Sahara sain et sauf !
… Qui a le cœur en paix, prie pour l'envoyé de Dieu… L'argent du pétrole, les gars, l'argent du pétrole… Dieu est grand. Dieu est grand. Nous te pleurons Al-Hussein. Mais c'est à toi que je pense, Aïchoucha ! Dois-je aussi me lamenter en pensant à toi ? Je n'arrive pas à pleurer un cousin à toi que toi-même n'as jamais connu. Ah si tu étais venue dans mes rêves, Aichoucha, tout ceci ne me serait pas arrivé.
… Dieu est le plus grand. Dieu est le plus grand… Que les amoureux du prophète prient pour lui… L'argent du pétrole, les gars, l'argent du pétrole… Nos âmes et notre sang à sacrifier pour toi, Al-Hussein. Nos âmes et notre sang à sacrifier pour toi, Irak…
- Mais alors quel rapport peut avoir l'Irak avec le cousin d'Aïchoucha ?
…Que les amoureux du prophète prient pour lui. Khamssa we khmiss… Où es-tu, Di Jay ? Le jour et la nuit fusionnent... Le sable est brûlant sous mes pieds nus et le soleil me grille le crâne découvert… Les frontières algériennes sont loin et ce Sahara est sans fin... Si tu m'avais pincé le doigt du pied, Di Jay, je me serais réveillé et t'aurais décrit l'immensité du ravin vers lequel je me précipite, dans cet horrible cauchemar.
… Dieu est le plus grand. Dieu est le plus grand et gloire à l'Irak. Où es-tu Bbé Sabriya ? N'y a-t-il pas un autre chemin pour l'Irak que celui-ci ? Si je pouvais te trouver seule dans la chicane, Bbé Sabriya, je t'avouerais que ma bouche qui dit oui trahit mon cœur qui dit non… Si je trouvais une occasion pour te voir, je te dirais franchement :
- je témoigne qu'il n'y a de Dieu que Dieu. Je témoigne que Mohamed est son prophète. Je témoigne que je souffre trop dans ce monde périssable, mais que je ne le déteste nullement. Je témoigne que j'aime l'Irak comme personne n'aime l'Irak, mais que je ne veux sacrifier mon âme pour tuer des âmes innocentes...
- Que la pierre s'abatte sur les mécréants. Tais-toi fils de Brikcha, tais-toi à jamais. Que la colère de Dieu s'abatte sur toi !
- A moi Sidinnaaaaa…

*****

… Une pierre lourde s'abat sur une blessure légère. Qui est celui qui me punit d'avoir composé un poème sur l'Irak sans avoir connu, au préalable, le cousin d'Aïchoucha ? Qui est celui qui a éteint la lumière du jour ? Par pitié, allumez une bougie, que je puisse mieux voir les étoiles de la sieste ! Allumez une bougie, que je puisse à nouveau chanter :


L'argent du pétrole les gars,
L'argent du pétrole
Ramassons des bouts de bois,
Et versons du pétrole
Et viens, Ya Bahija,
Allumons le feu
Et tapons des mains, des pieds
Chacun saute un peu
Eh, toi, fils de ta maman,
Pousses-toi de là !
Qu'une gifle sans raison,
Sur ta joue s'abat(te)!
Et la poule couveuse
Et ta femme boudeuse
Et le cochon au museau
Ne quitte pas son berceau
Car personne n'est dans la rue
Sauf Bouk Ahmed, le têtu
Bouk Ahmed tient à sauter
Dis lui d'abord de payer
Le pris du pétrole.
Allez, l'argent du pétrole les gars,
L'argent du pétrole.

… Une pierre lourde s'abat sur une blessure légère. Je tombe du haut de la dune et roule dans le sable. Je vois les groupuscules de marcheurs pour la pureté s'éloigner de moi en courant. Ils m'abandonnent à mon sort. Une fièvre plus tard, je crois entrevoir, au loin, comme une mouche ou peut-être un vol d'hélicoptère. Va-t-on me sauver ou va-t-on les arrêter ?
Et la scène de s'embrumer petit à petit. Encore une fois, devant mes yeux fuse un éclat. Trois cailloux de silex aux couleurs merveilleuses, me deviennent clairement visibles, brillant sur le sable dans l'obscurité comme des étoiles descendues de la voute céleste sur la dune.


… Et voilà trois autres cailloux de ces sept que Moqaddem Abdelhafidh m'avait extrait du cerveau ! Désormais, il ne m'en manque plus qu'un. Mais qu'est-ce que la mort, si ce n'est cette absence totale de conscience ? Et qu'est-ce que la résurrection sinon celle qui, brusquement embrume la scène à nouveau ? Y a-t-il quelqu'un pour ramasser ces cailloux et me les mettre dans la main, avant que je ne m'éteigne ? Pourquoi te jeter dans les flammes, papillon de Beb-Tounes, si tu ne veux pas que tes ailes prennent feu ?


Le Haïkuteur …/… à suivre

(1) Refrain que les enfants chantaient autour d'un feu qu'on allumait pour fêter "Achoura" et sur lequel les enfants sautaient.
(2) La "Achoura" dont il s'agit ici est, à ma modeste connaissance, une fête populaire d'origine chi'ite dont ne persistait, à l'époque de mon enfance, que ce feu qu'on allumait précisément sous les remparts, face à Beb-Tounes. Un rituel maintenant disparu, à ce que je sache.

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